Editorial: Août 2021

Le crime environnemental sous l’angle de la théorie économique

Le Rio Doce traverse deux états du Brésil, Minas Gerais et Espírito Santo. 850 km de fleuve intoxiqués et détruits totalement par les boues rouges de la compagnie minière SAMARCO en 2015.((Foto: Adriano Machado/Reuters)

Avec les impacts de plus en plus évidents causés par le changement climatique et aussi par l’action humaine directe, les dommages environnementaux et/ou les crimes sont devenus monnaie courante. En ce sens, l’économie nous permet d’analyser le phénomène sous un angle différent à travers la théorie économique du crime de Gary Becker (1968), considérant que la pratique du crime environnemental peut survenir à partir d’une décision rationnelle de l’agent lors de la pondération des coûts et des avantages.

Becker (1968)¹ considère l’activité criminelle comme une branche de l’économie, des agents, que ces individus, institutions ou entreprises, par exemple, décident de commettre un crime ou non en considérant que les bénéfices dépassent les coûts de l’action. Les gains peuvent être monétaires ou par une perception d’utilité ou de satisfaction accrue de l’agent, de sorte que la criminalité environnementale peut être analysée dans cette perspective, en considérant une analyse des coûts par rapport aux avantages à travers ce qui est établi comme crime ou dommage environnemental par la législation actuelle. Le coût comprendrait la punition, la probabilité d’être identifié et puni et/ou d’éventuelles sanctions directes ou indirectes.

Dans le cas brésilien, la loi n. 9605, du 12 février 1998 (Loi sur les délits environnementaux), établit d’un point de vue juridique ce qui est considéré comme des dommages et/ou délits environnementaux dans le pays.Cependant, les causes du phénomène, ses déterminants, peuvent ne pas encore faire l’objet d’un consensus. C’est à ce stade précisément que se démarque l’apport de la science économique, permettant un regard différent dans l’analyse du thème, considérant que les agents prendront la décision rationnelle de pratiquer ou non le crime environnemental, analysant une relation coût-bénéfice, considérant les gains et les coûts possibles des criminels pour entrer dans le crime. (traduit du portugais par Google Traduction)
¹BECKER, G. S. Crime and punishment: an economic approach. The Journal of Political Economy, v. 76, n. 2, p. 169-217, mar./abr. 1968.

João Paulo Moreira de Carvalho Souza.
Dr. em Economia
Professor do Curso de Ciências Econômicas
Universidade Estadual de Feira de Santana - UEFS
Agosto 2021


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